Le mercredi 13 novembre a eu lieu en salle des fêtes de la mairie la première réunion de concertation sur le projet de réouverture de la Bièvre à Gentilly (après la réouverture dans le parc du Coteau).
Cette réouverture éventuelle concernerait trois lieux : le stade Maurice Baquet, le Parc Picasso, le parvis Robert Doisneau (devant le service culturel). Une présentation a été faite par le Maire, Fatah Aggoune, par Antoine Pelletier (maire adjoint en charge des milieux aquatiques) et par des représentants de la Métropole du Grand Paris et de l’Agence de l’eau Seine Normandie. Ces deux dernières institutions portent en effet les études et surtout seront les finançeurs. Le financement potentiel vient de l’Agence de l’eau, à travers une taxe que celle-ci perçoit. C’est un financement ciblé, qui ne peut pas être utilisé à autre chose.
L’objectif est de retrouver au maximum des caractéristiques d’eau naturelle (en référence à la Bièvre historique) et d’avoir une renaturation de l’environnement de la rivière, en retrouvant une biodiversité significative.
Deux scenarii ont été présentés par la Métropole du Grand Paris (MGP) :
- Un scenario 1, avec un maximum de renaturation et un lit de rivière large, atteignant 30 m dans le parc Picasso. Il implique la suppression de 29 arbres actuels dans le parc.
- Un scenario 2, avec une renaturation moindre et un lit de 20 m dans le parc Picasso, avec la suppression d’une dizaine d’arbres.
Les débats avec la salle (une soixantaine de personnes) ont porté principalement sur les points suivants :
- La nécessité d’une réelle concertation avant toute décision, en l’organisant et en se donnant le temps suffisant.
- La nécessité de préserver les importants atouts « fraîcheur » du parc Picasso avec les arbres centenaires actuels.
- La question du maintien des usages du parc Picasso, en particulier comme espace de jeux des tout-petits (dangers avec la présence de l’eau), mais aussi pour la Fête de Gentilly, les repas du jeudi des Anciens à la belle saison etc.
- La problématique d’utiliser intelligemment des financements qui ne peuvent être employés ailleurs, pour apporter un plus aux habitants de la ville, en particulier en verdissant le stade Maurice Baquet et le parvis Doisneau.
- Le besoin d’examiner toutes les alternatives, sans nécessairement la présence de l’eau (trame verte marquant le tracé de la rivière), mais avec l’impératif de renaturation et d’augmentation des îlots de fraîcheur.
- La demande d’un bilan fraîcheur en degrés pendant les canicules dès que possible sur l’apport de la Bièvre ouverte au Parc du coteau.
La concertation doit donc se poursuivre sur ce projet. Il importera d’avoir un approfondissement des scenarii, avec toutes les variantes possibles et des expositions cotées pour les visualiser, en replaçant le projet dans son contexte global, avec ce qui est prévu sur Paris, notamment dans le parc Kellerman. De prochaines réunions, sous une forme à déterminer, ont été annoncées pour le début du printemps prochain, elles doivent être préparées.
Gentilly à Gauche Autrement est très attaché à la démocratie participative, sur ce sujet comme les autres. Une question se pose : qui décidera in fine, le conseil municipal ou une votation citoyenne ? Ceci doit à notre avis être étudié et annoncé à l’avance, avec la temporalité associée. Quant à la pratique des financements ciblés par la Métropole, pour lesquels les municipalités n’ont aucune maîtrise, elle doit être dénoncée. C’est une atteinte à l’autonomie des collectivités locales.