Non à la fermeture de la crèche Gabriel Péri

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Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées devant la crèche Gabriel Péri à Gentilly à l’ appel du maire, Fatah Aggoune et des 2 conseillères/ers départementaux ; Fatiha Aggoune et Ibrahima Traoré le lundi 26 mai pour dire non à la fermeture de la crèche Gabriel Péri. Ils étaient entourés de plusieurs maires adjoints des villes voisines, de conseillers départementaux. L’ attaque sur la petite enfance ne concerne pas que la ville de Gentilly : le conseil départemental du Val-de-Marne a annoncé la fermeture de plusieurs crèches, regroupées à chaque fois dans l’autre crèche départementale de la ville, à Arcueil, Cachan, Gentilly et Vitry-sur-Seine. Celle de Villejuif fermera également pour travaux. Le département motive ces fermetures par des contraintes budgétaires et la difficulté de recruter du personnel de la petite enfance.

Gentilly à Gauche Autrement soutient les parents et le personnel des crèches du Val de Marne et tout particulièrement de la crèche Gabriel Péri. En effet, sans concertation avec les professionnels/les, les parents , les élus, le département du Val de Marne déclare qu’il prévoit la fermeture de la crèche Gabriel-Péri et la réorganisation de la crèche du Chaperon vert. Que vont devenir les enfants ? Le département explique qu’il va réorganiser les crèches et proposer des places à la crèche du Chaperon vert, y aura t il assez de possibilités d’accueil pour tous ces enfants ? Où iront ceux qui seront refusés ? Il n’est déjà pas facile de trouver une place en crèche avant la naissance de l’enfant alors en trouver une quand l’enfant est plus grand ! Nos enfants ne sont pas des objets que l’on peut trimbaler d ‘un endroit à un autre ! De plus, la crèche Gabriel Péri ouvrant de 7h30 à 19h, elle est parfaitement adaptée aux horaires des parents, sécurisés par ces plages horaires, ils ne sont pas dans le stress en ayant peur d’arriver en retard au travail ou à la crèche. Au-delà d’offrir une solution aux parents qui travaillent, l’accueil en crèche présente de nombreux bienfaits. Il favorise la socialisation, la stimulation cognitive et l’acquisition d’une plus grande autonomie.

Pendant des années, le Conseil départemental de gauche a développé une offre de crèches dans le Val-de-Marne en garantissant un accueil de qualité pour les tout-petits. La majorité actuelle située à droite fait un choix opposé : nos enfants ne sont pas sa priorité. Nous ne sommes malheureusement pas surpris car ce n’est pas la première fois que monsieur Capitanio nous explique que “ La crise financière inédite que nous traversons conditionne nos politiques publiques … Les départements sont à l’os  ». Oui , le département voit ses recettes diminuer mais le président du département du Val-de-Marne ne trouve des solutions qu’en dépouillant les plus précaires : suppression de la carte Améthyste qui permettait aux plus de 60 ans non imposables ainsi qu’aux personnes handicapées d’avoir un accès illimité aux transports en Île-de-France pour un abonnement annuel de 25 euros, cette mesure s’ajoutant à la suppression effectuée en juin dernier de la carte Imagin’R pour les lycéens non-boursiers et les étudiants. Rappelons aussi la baisse drastique des subventions au Secours Catholique, au Secours Populaire , à la Croix Rouge…

Monsieur Capitanio se plaint de la difficulté à recruter du personnel mais qui ferme l’école auxiliaire de puériculture à Vitry, qui arrête les formations de longue durée pour les professionnels de la petite enfance, qui supprime l’apprentissage, qui baisse de 12% le budget de la petite enfance ? C’est bien le département. Gentilly à Gauche Autrement s’oppose aux choix de Monsieur Capitanio qui ne cesse d’attaquer et de casser le service public. Il y a d’ autres politiques à mener : exiger de l’État une politique nationale pour la petite enfance, que l’État dote les collectivités des moyens dont elles ont légitimement besoin et que le conseil départemental donne la priorité aux politiques qui soutiennent le service public, déployant une politique de qualité envers les enfants, les jeunes, les plus précaires.