ASSISES DE LA VILLE 2016 – 2030 : CONTRIBUTIONS DE GGA

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 “Une ville, ça marche au mélange”

A la suite des deux après-guerres (14-18 et 39-45) les constructions de grands ensembles, dans l’urgence, ont apporté une solution aux très graves crises du logement. Ces ensembles ont été principalement implantés, pour notre région, en périphérie de Paris et en première couronne puis au-delà. Ils ont concentré une part importante des victimes des crises économiques successives.

Constatons que le “mélange” que nous prônons, que nous souhaitons, n’y est pas !

Ce “mélange”, de quoi doit-il être composé pour que la ville fonctionne harmonieusement ?

Autour de l’espace privé qu’est le logement, c’est l’espace public avoisinant qui conditionne directement nos modes de vie.

D’abord un maximum des composantes de la société doit être présent dans chacun des quartiers, la fameuse “mixité sociale”. Cela permet la connaissance de l’autre, de ses différences, les rencontres, les échanges, la construction du lien social.

Pour réaliser ce voisinage, cette mixité, l’offre du bâti doit offrir toutes les possibilités : du logement très social à la promotion privée, tout cela dans un voisinage, un “mélange” géographique qui diminue le risque de stigmatisation.

Autour du logement il nous faut aussi les services nécessaires aux besoins des différents âges de la vie : des services publics, de la crèche à la maison de retraite, du dispensaire à l’hôpital, la police, les services administratifs, la poste, les transports, les équipements culturels, les parcs et jardins, etc … Et aussi des services privés : les commerces, les cafés, restaurants, les magasins d’habillement, de bricolage, les banques, les cinémas, théâtres, etc.

Ces équipements, pour justifier leurs implantations, doivent trouver une fréquentation, une clientèle, qui leur permettent, financièrement, de vivre. C’est la densité de la population, la demande, qui crée l’offre. Plus la densité est grande, plus la population est diverse, plus l’offre est importante et large dans les choix proposés.

Encore une chose et pas des moindres. La localisation de notre logement devrait, idéalement, être liée au lieu où nous travaillons. La proximité logement/lieu de travail est un atout majeur.

Où en sommes-nous ?

Le logement social

Aujourd’hui 53 % des 8100 résidences principales de Gentilly relèvent du logement social (4290 logements – dont 35% du parc a été réhabilité depuis 2007), occupés par un pourcentage sensiblement équivalent de la population (env. 9 000 pers.). Les 14 bailleurs sociaux présents sur la ville proposent tous les types de logements sociaux, du Prêt Locatif Aidé d’Intégration (PLAI) loyer de 5,5 €/M²/mois, au Prêt Locatif Social (PLS) loyer jusqu’à 12,85/M²/mois (à comparer aux 22 €/M²/mois, loyer moyen du privé), sans oublier l’accès social à la propriété.

Notons que le logement social actuellement est peu dispersé mais que les nouvelles constructions le sont (ZAC Lénine, Toit et Joie à Gabriel Péri, Logirep à V. Hugo, France Habitation rue Ch. Frérot, Accès social à la propriété ZAC Lénine et Porte de Gentilly). Au total ce sont 429 nouveaux logements sociaux qui sont en cours de construction

La politique municipale, est de maintenir le logement social au niveau actuel, c’est à dire de compenser toute suppression – destruction ou remodelage – par une construction.

Au fil du temps, l’évolution sociale des occupants fait que pratiquement toutes les couches sociales y sont représentées, ce qui assure une mixité recherchée par l’ensemble des acteurs. Une attention est à porter sur les loyers bas, attachés à certains ensembles, ce qui peut conduire à une certaine ghettoïsation.

Le logement privé

Il est présent par le meilleur : des pavillons rénovés ou neufs, des ensembles de standing, des propriétaires aisés, des loueurs respectueux de leurs locataires, et par le pire : quelques taudis insalubres, immeubles et pavillons, des propriétaires qui ne peuvent entretenir leur bien, des « marchands de sommeil ».

Une part importante de l’habitat privé est représentée par des pavillons et petits immeubles construits entre les deux guerres. Beaucoup d’entre eux ont fait l’objet de rénovation, mise aux normes, voire agrandissement et remodelage.

La municipalité a plusieurs fois exprimé sa volonté de préserver les zones pavillonnaires : histoire de Gentilly, mixité sociale, poumon vert en bordure de Paris.

L’inflation immobilière alimente une certaine « gentrification ». Des gens aisés, souvent des familles parisiennes, trouvent à Gentilly le logement plus grand qu’ils recherchent.

Équipements publics, emplois et transports

Opérationnel mi 2015, SANOFI avec ses 3 000 salariés, a un fort impact dans le quartier du Val de Bièvre.

Ouverte début 2016, la « Maison des Familles », salle Fernand Léger, installe un service public ouvert à tous au sein de la cité Victor Hugo.

Prochainement le gymnase de la ZAC Lénine sera mis en service.

En 2019 au plus tard, la nouvelle passerelle du Cambodge améliorera le lien Cité Universitaire / Gentilly/ Chaperon Vert.

Avant 2025 la station Gentilly / CHU Kremlin-Bicêtre de la ligne 14 du métro desservira la rive droite de notre vallée, tout particulièrement les quartiers Victor Hugo, Gabriel Péri et Val de Bièvre.

A plus longue échéance le Grand express régional ceinturera la Métropole.

Quel Gentilly voulons-nous en 2030 ?

Nos souhaits se développeront dans un environnement en évolution.

Les collectivités territoriales (nouvelles et anciennes) évoluent. La Métropole du Grand Paris (MGP), la Région Ile de France, le T 12, notre nouveau territoire et le Département du Val de Marne se mettent en place avec une redistribution des responsabilités.

Qui fera quoi ?

Le foncier se fait rare et cher

Les prix du foncier et de l’immobilier des communes de première couronne poursuivent leur envolée. Gentilly ne peut y échapper. Les promoteurs prospectent à la recherche de propriétaires fonciers ou de pavillons prêts à vendre, tentés par les offres élevées qui leur sont faites.

L’outil réglementaire

C’est le Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui définit les règles, il peut être modifié pour l’adapter aux situations nouvelles. Des révisions peuvent être effectuées si la pratique montre une application abusive ou néfaste par rapport aux buts recherchés.

Qui aura autorité dans les révisions à venir de notre PLU ?

Que souhaitons-nous ?

Globalement les projets en cours ou à construire apportent une densification de notre territoire. Difficile de penser que nous pourrons y résister. En revanche nous pouvons la contrôler, orienter son développement en harmonie avec nos souhaits.

La gentrification, citée plus haut, aura toutes les raisons de se poursuivre. Il nous faut la contrôler, la réglementer, en contenir les excès potentiels. Il nous faut éviter l’exemple de Paris où les ouvriers et employés ont dû laisser la place aux classes moyennes supérieures ?

Tant que Paris et sa petite couronne restent le pôle d’activité régionale, il nous faut faciliter le maintien des familles et des personnes à revenus faibles et moyens aux portes de Paris, près de leur lieu de travail, et continuer de leur offrir des logements adaptés.

Pour son équilibre (voir plus haut) notre société à besoin de toutes ses composantes. Repousser les classes moyennes en grande banlieue pose le risque du face à face population aisée / population aidée. Introduire des programmes de logements intermédiaires dans les nouvelles constructions ? Reste à démontrer que cela soit la bonne solution ! L’exemple parisien, le long du canal St Martin et du bassin de la Villette, tend à prouver le contraire. La solution reste à trouver.

Certains propriétaires qui ne peuvent entretenir ou améliorer leur propriété peuvent être tentés par les offres des spéculateurs si la collectivité ne les aide pas à résoudre leur problème.

L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) peut accompagner les propriétaires qui le souhaitent. Nous proposons de favoriser les solutions de ce type.

Mêler les différents types d’habitats dans la ville favorise le vivre ensemble. Il nous faut encourager la construction de petits immeubles sociaux et privés partout où cela est possible (petits terrains disponibles, « dents creuses », démolition /reconstruction, réhabilitation).

                                   GENTILLY A GAUCHE AUTREMENT – 04 / 2016

2016 – Assises de la ville

La nécessité d’aborder la question de la densification

A Gentilly, on entend souvent des réflexions du type « on a la chance de vivre dans une ville à taille humaine », l’expression « Gentilly village » revient… C’est souvent par différence avec Paris et sa densité que ceci est souligné. Nous avons raison de tenir à cette ville diverse aux portes de Paris, avec des grands ensembles souvent aérés, des zones pavillonnaires. Mais en même temps, il faut s’interroger sur cette question de la densité, pour éviter de subir et piloter notre avenir.

La question de la densification s’impose à nous

Il y a plusieurs raisons à cela :

  • Le Schéma directeur de la région Ile de France (SDRIF), adopté en 2013 (horizon 2030), pousse à une densification de la petite couronne. Il s’agit de lutter contre l’étalement urbain, de concentrer l’habitat là où les transports sont les plus denses. Sur le principe, il est difficile d’être contre.
  • La ville de Gentilly se situe dans une densité moyenne (ce n’est pas la plus dense) par rapport à ses voisines (Gentilly, 14 087 h/km2, Kremlin Bicêtre, 16 960 h/km2, Montrouge, 23 627 h/km2, Malakoff, 14 965 h/km2, Ivry, 9603 h/km2, Arcueil, 8380 h/km2, Paris 13 ème, 24 500 h/km2, chiffres INSEE 2012).
  • Il existe de nombreuses dents creuses, des zones laissées plus ou moins à l’abandon, qui donne une impression de ville décousue, qu’il s’agit de compléter en quelle que sorte.
  • A contrario, notre ville a fait l’objet de nombreux projets en cours de réalisation (ZAC Lénine, Porte de Gentilly, diffus…). Il importe qu’il y ait du lien entre tous ces projets, qu’ils soient reliés entre eux, avec une vision d’urbanisme globale.

Toutes ces raisons, dans leur diversité, font qu’il faudrait mieux piloter nous même une densification raisonnée que de se faire imposer des choses que nous ne voudrions pas. N’oublions pas que les PLU sont théoriquement passés aux Territoires, et qu’il est probablement utile de prendre les devants.

Quels sont les avantages d’une densification raisonnable ?

  • Il s’agit de densifier où nous le voulons et ainsi de protéger la ville que nous aimons, avec ses quartiers divers, ses espaces. Nous avons par exemple un PLU très protecteur des zones pavillonnaires, ce n’est pas une évidence pour tout le monde aux portes de Paris (aménageurs, promoteurs…). Nous avons des cités populaires plutôt aérées (Chaperon Vert, Victor Hugo…), il faut globalement les garder.
  • Seule une densification peut permettre d’améliorer significativement l’offre commerciale, dont la faiblesse est régulièrement soulignée. Il en est de même des services de tous ordres : services publics, culturels sportifs…
  • La densification est le seul moyen d’obtenir des requalifications urbaines fortes là où c’est nécessaire. C’est le cas de l’avenue Paul Vaillant Couturier, qui doit être repensée en tant que telle, mais aussi en termes de liaison avec la Cité universitaire (1800 logements étudiants supplémentaires prévus en bordure). De façon probablement plus lointaine, c’est le traitement du périphérique (couverture avec immeuble enjambant par exemple) qui doit être mis en perspective.

Où densifier ?

En dehors de petites opérations dans le diffus, trois zones se prêtent à une certaine densification :

  • L’avenue Paul Vaillant Couturier. Le PLU actuel prévoit déjà, selon les opportunités foncières, de développer de l’activité tertiaire et du logement. Des réalisations sur l’ensemble du linéaire (continuité urbaine) permettraient de faire revivre des commerces (surtout, si en plus, des liens avec la cité U sont recréés). Tout ceci justifierait la création d’un véritable boulevard urbain, avec des espaces piétonniers élargis, un passage de bus en site propre là où c’est possible (des possibilités d’élargissement sur l’emprise du périphérique existent), un mur anti bruit totalement repensé.
  • Le centre – ville. Les “dents creuses” et les opportunités y sont nombreuses. Un plan d’ensemble permettrait d’accentuer un effet centre ville fort, avec des fonctions administratives et commerciales confortées. Quatre secteurs seraient principalement à traiter. Les terrains près de la Poste et avenue Raspail vers le jardin partagé (Gentil’ jardin). La rue Frérot côté ex Garage Gesmier et services municipaux : des immeubles d’habitation (avec éventuellement des services en rez-de-chaussée) sont envisagés depuis longtemps, il faut le faire à horizon 2025. Les terrains Fillot : l’idéal serait bien sûr de garder la cave, mais n’est-il pas possible de travailler à une opération mixte, avec du logement au-dessus, ou sur une partie. Enfin, les terrains Guyot (en face du cimetière) sont utilisables pour des opérations mixtes : relocalisation des services municipaux, groupe scolaire, logements.
  • Les terrains de l’ancien collège et la rue Gabriel Péri. Cette zone doit être pensée en fonction de l’arrivée de la gare de la ligne 14 prolongée, avec la possibilité d’une véritable réimplantation dans cette zone de diverses fonctions urbaines comme le commerce et des activités. A cet endroit, il faut tenir compte des deux types de couverture de l’A6b, légère à certains endroits, forte à d’autres. En fonction de cela, sur la façade Péri des alternances activité / logement sont possibles. Du logement est naturellement indiqué sur les terrains du collège en retrait de Péri.

Quel type de densification ?

Il y a deux approches à faire sur ce point, quantitative et qualitative.

  • Quelle visée en nombre d’habitants en 2030 ? L’estimation avec les opérations en cours actuellement est qu’en 2017 / 2018, nous allons être autour de 18 000 habitants. Pour les trois grands secteurs examinés ci-dessus, on peut estimer un potentiel d’au moins 1500 habitants. A partir de là, la question est faut-il avoir une visée de 20 000 habitants, très atteignable avec diverses opérations diffuses ? Ce seuil de 20 000 habitants déclenche un changement de catégorie sur le plan des moyens des villes : moyens financiers mais aussi moyens humains. La proposition de cet objectif de 20 000 habitants aurait aussi comme mérite de booster les réalisations, d’amener assez rapidement de nouvelles ressources, du pouvoir d’achat pour les commerces.
  • Quel type de densification ? Une ville, ça marche au mélange, ceci doit rester le fil conducteur. Plusieurs choses sont à réaffirmer. Nous sommes pour une ville populaire aux portes de Paris. Ceci veux dire des opérations d’urbanisme maîtrisées et concertées, d’un point de vue urbanistique et social, et donc du temps pour les réalisations (la facilité serait de laisser faire les promoteurs). Le mélange c’est aussi d’accueillir à la fois des habitants et des activités. En termes d’activités, à côté du tertiaire classique, un volontarisme pourrait être de chercher à créer les conditions pour l’accueil de PME / TPE (hôtel d’entreprises, cité artisanale…).

Quel accompagnement à la densification ?

Plusieurs types d’accompagnement sont nécessaires.

  • Ménager les transitions avec les autres quartiers, en particulier pavillonnaires. Si l’on veut que cette densification soit protectrice de ce qui fait le « charme » du Gentilly actuel, ces transitions doivent être particulièrement travaillées. Pour cela, il faut sans doute que le PLU soit plus précis.  Il faut surtout une concertation systématique en amont (dès le début des projets).
  • Prévoir les services publics additionnels nécessaires. La construction d’un groupe scolaire sera incontournable. La question du collège Rosa Parks sera plus délicate, une extension étant sans doute difficile ? En termes d’équipements sportifs, c’est certainement une refonte complète du complexe Baquet qui est en jeu. Tout ceci doit bien sûr faire l’objet d’une programmation et de simulations, l’apport d’habitants et d’activités doit à la fois permettre de financer les services supplémentaires nécessaires et aussi de dégager un surplus pour le bien de toute la ville.

GENTILLY A GAUCHE AUTREMENT – 04 / 2016

2016 – Assises de la ville

Pour une ville compacte mais verte  

où il fera toujours bon vivre

Un des enjeux majeurs des 15 prochaines années à Gentilly sera de faire

les bons choix afin de résoudre la difficile équation entre une densification

de l’habitat inéluctable et une place suffisante, voire plus importante,

à un environnement vert et durable où il fera bon vivre et ce, sur 1,18 km2.

I – BILAN DES ACTIONS ENVIRONNEMENTALES MENÉES À CE JOUR

GGA avait fourni pour la préparation des élections municipale 2014 plusieurs thèmes de réflexion dont un consacré au développement durable et à l’économie d’énergie. Ces propositions avaient d’ailleurs, pour la plupart, été intégrées au programme de campagne. Aujourd’hui, 2 ans plus tard, nous pouvons dresser un premier bilan de ce qui a été réalisé ou en cours pour les actions en propre de la ville.

1/ Économies d’énergie

Diminuer l’émission de gaz à effet de serre et réduire la facture énergétique.

Se rappeler toutefois que la compétence environnement  a été transférée à la CAVB. Quid de ce qui va se passer avec le T12 et la Métropole ?

La géothermie,

Le chantier principal et co-projet Arcueil/Gentilly est opérationnel depuis novembre 2015, mais ne concerne pour le moment que les logements sociaux, bâtiments publics et quelques entreprises privées, soit 12000 équivalents logements.

 Un premier bilan des coûts maintenance et facture chauffage des usagers est attendu

 Une action incitative (accompagnement du syndicat intercommunal et/ou du délégataire) auprès des grandes copropriétés et entreprises privées permettrait l’optimisation de la géothermie, s’acheminant ainsi vers toute une ville à énergie propre.

 Pistes à explorer : raccordement au chauffage urbain parisien par incinération des ordures ménagères, qui traverse l’est de Gentilly.

Le bilan carbone

Il  a été décliné au niveau de Gentilly uniquement pour le patrimoine et les services publics mais pas pour celui du privé. Il n’y a pas, semble-t-il, de suite concrète pour l’instant.

 Horizon 2020 : finaliser et informer

Le bilan énergétique

Le patrimoine privé ancien, (logements collectifs et individuels, entreprises) reste une véritable passoire énergétique, et rien de significatif n’est à ce jour entrepris. Des moyens simples sont expérimentés dans d’autres villes, comme des caméras thermiques mises à disposition des habitants, avec un accompagnement technique. Il faut y réfléchir rapidement.

 Donner suite en urgence pour le patrimoine privé et publier celui du secteur public.

2/ Écologie urbaine

Réouverture de la Bièvre

La réouverture de la Bièvre est désormais abandonnée dans le Jardin de la Paix (coût et difficultés techniques trop importants).

Des études pour son ouverture au parc du Coteau ont été faites.

 Dès 2016 : informations au public  

Gestion des eaux pluviales

La ville intègre désormais dans ses projets d’aménagement, une gestion alternative des eaux pluviales pour qu’elles s’infiltrent directement dans le sol.  Réduction des risques de pollution, d’inondation, de saturation du réseau d’assainissement et des coûts que cela entraîne.

 Horizon 2030 : appliquer ces techniques à l’ensemble de la ville lors des réfections de voirie.

Aménagements de promenades

• Promenade verte de l’aqueduc (lien Paris / Arcueil, Vache Noire) : réalisée

• Berges de l’A6a (lien Paris Arcueil avec la passerelle du Cambodge) utilisable par piétons et cyclistes, chantier piloté par la direction de l’Environnement : en cours

Zéro phyto

La suppression de l’utilisation des produits phytosanitaires (désherbants chimiques), obligatoire au 01/01/2017 pour les espaces publics, est largement en cours, remplacée par un désherbage thermique* et manuel. Les dossiers de subventions pour achat de matériel sont en cours de validation.

* ce qui ne s’inscrit pas vraiment dans une optique écologique (consommation électrique ou de gaz) ni dans le développement durable puisque les vers de terre, nécessaires au bon équilibre de la terre, sont tués…Rien ne vaut la binette ‼

 Horizon 2020 : une aire de compostage communale permettra d’alléger le poids des ordures ménagères donc le coût de l’enlèvement, d’alimenter en compost les jardins et massifs de la ville.

Broyage des tailles d’arbustes (BRF), recyclage sur place et protection des plantations (circuit très court !).

Ville propre

Les habitants soulignent de façon récurrente des problèmes de propreté dans les rues : poubelles constamment sur les trottoirs, dépôts sauvages d’ordures et d’encombrants…Ces questions sont très souvent liées à un manque de civilité des habitants.

Horizon 2020 : action conjointe des citoyens et de la municipalité : sensibilisation forte auprès des enfants dans les écoles maternelles et primaires (faite par les habitants avec le soutien de la municipalité).

Nouvelle campagne explicative auprès des habitants, puis verbalisation des contrevenants qui facilitera certainement leur prise de conscience.

Proposition d’un concours entre les quartiers donnant le label, “quartier propre” à celui  qui aura réussi à maitriser les problèmes de propreté.

II – LE PROBLÈME ENVIRONNEMENTAL TEL QU’IL SE POSE PAR RAPPORT

À LA DENSIFICATION

Actuellement, la densité d’habitants au km2 est de 14 087 habitants, beaucoup plus qu’à Arcueil mais nettement moins qu’à Montrouge ou que dans le XIIIè arrondissement.

En 2016-2017, nous serons environ 18 000 habitants. Notre ville est petite, 1,18km2, sa surface, elle, n’est pas extensible. Passer à 20 000 habitants à l’horizon 2030, signifie une densité augmentée de 3000 habitants au km2 par rapport à aujourd’hui.

Si cela permet à Gentilly de passer dans une autre catégorie et de bénéficier de moyens financiers, humains, d’une offre commerciale plus attrayante, de services publics, culturels et sportifs plus importants, quel peut en être l’impact sur le bien vivre des citoyens ?

Ce bien vivre ne se limite pas à être (bien) logé aux portes de Paris. Notre réflexion doit intégrer de façon globale l’équation habitat/ alimentation/santé publique/ bien-être social, culturel, sportif.

Dans le diagnostic territorial de santé (DTS) réalisé pour la ville de Gentilly en 2015, il apparaît que les 2 premières nuisances citées dans le chapitre “Environnement, cadre de vie”, sont la pollution et le bruit. Dans “Les préoccupations des habitants”, ce sont l’éducation à la santé et à nouveau la suppression du bruit et des nuisances sonores qui viennent en premier puis la nutrition avec le problème de l’obésité et de l’hygiène alimentaire.

Le bruit, la pollution

Le problème des nuisances sonores est à prendre très vite en considération.

  Horizon 2017-2020 : activer le Plan de prévention du bruit, qui existe mais sans suite concrète actuellement

 Généralisation des véhicules municipaux électriques ou hybrides

 Amélioration forte des murs anti-bruit du périphérique ou couverture

 Continuer à intégrer des plantes dépolluantes dans les massifs et des arbres dans la ville, en prévoir sur les toits des nouvelles constructions. L’intégrer dans le cahier des charges des promoteurs privés.

L’alimentation

Lorsqu’on sait que le taux d’obésité est 2 fois supérieur dans les quartiers prioritaires définis par la politique de la ville (chiffres de la santé en Ile de France relevés par l’Agence régionale de santé – ARS), on arrive très vite à la nécessité de maintenir un jardin partagé à vocation pédagogique dans la ville et d’en créer d’autres, de donner une place plus importante aux marchés.

 2017 -2020 : création de nouveaux jardins partagés en pied d’immeuble

 2017-2030 : redynamisation du marché du Chaperon vert, création d’un 3è marché av Gabriel Péri, justifiée par la densification de l’habitat autour de la nouvelle station Gentilly/Le Kremlin Bicêtre CHU de la ligne 14.

Les espaces verts

Les espaces verts urbains permettent aux habitants de respirer.

Non seulement des jardins et des parcs à la végétation dense atténuent le bruit et dissimulent les nuisances visuelles, mais de plus, s’ils sont accessibles en moins de 7 mn des habitations, ils favorisent la limitation de l’usage de la voiture et incitent les habitants à  se retrouver de façon conviviale, stimulant ainsi la vie sociale.

En outre, ils contribuent à absorber les eaux de pluies de façon naturelle.

 2030 : une ville plus dense aux espaces verts plantés et préservés, répartis harmonieusement dans la ville.

III – PISTES DE RÉFLEXION POUR L’AVENIR

Si la densification est incontournable, elle doit être réfléchie et maîtrisée par la ville et ses citoyens. Toutes les niches possibles devront alors être imaginées pour “verdir” les différents quartiers, pour des raisons :

  • de santé publique
  • de réduction de l’impact climatique
  • d’économie d’énergie (toits végétalisés)
  • d’un accès au bien vivre “dehors” ensemble

1/ Pourquoi le maintien et le développement de jardins partagés ?

S’il existe un fil rouge qui permet d’éduquer une population fragilisée par la précarité, au bien se nourrir, c’est celui qui prend en charge cette éducation depuis la crèche, les écoles, le collège jusqu’à la maison de retraite.

Hormis le fait que le jardin partagé est créateur de lien social, sa vocation pédagogique est indéniable, tant pour les enfants, les familles ou les personnes âgées que pour le personnel encadrant, dans l’éducation du comportement alimentaire.

L’expérience de Gentil’Jardin a permis des embryons d’éducation mais est loin d’avoir épuisé ce potentiel. Cela nécessite la mise en œuvre d’un plan global “bien se nourrir “auquel doivent adhérer tous les acteurs et dont le jardin partagé est un des maillons.

 2017-2020 : Intégration des circuits courts d’approvisionnement pour les cantines scolaires et restaurants d’entreprise et pourquoi pas la gestion de ces circuits courts par la ville comme pour celle des ordures ménagères ?

 2017-2020 : élaboration du plan “bien se nourrir”

 2020-2030 : mise en place du plan (actions de communication) et prolongement des actions dans les différents lieux.

Gentil’Jardin ne remplit pas seul tous les objectifs. Par expérience (gestion de 5 ans du jardin partagé en centre – ville), il ne touche – et ça s’accentue ces 2 dernières années – qu’une population moyenne supérieure, jeune, déjà éduquée en comportement bio et recyclage.

C’est un échec quasi total au niveau de la population des cités malgré les différentes tentatives. Il apparait clairement que des expériences de jardins collectifs, sans engrais ni pesticide, doivent se faire au cœur des cités, pied d’immeubles ou toits, pour nourrir en partie la population de l’immeuble, en tout cas apprendre à se nourrir.

 2017 : création d’un potager à la Maison des familles, à Victor Hugo

 2020 : déclinaison dans les cités Chaperon Vert, Reine Blanche etc. chaque fois que cela est possible, les cités étant plutôt aérées à Gentilly.

 2030 : on aura réfléchi à généraliser le processus afin de l’intégrer dans les nouvelles constructions sociales locatives ou/et en accession, dès le cahier des charges remis aux architectes.

2/ La végétalisation des constructions à venir

On peut imaginer que les espaces de nature dans une ville soient autres qu’un square ou un parc, ce qui ne signifie pas qu’il faille les supprimer ‼

Deux pistes sur lesquelles réfléchir comme solution au manque de mètres carrés au sol, dans l’hypothèse d’une densification.

Les immeubles, végétalisation horizontale et verticale

• Végétaliser des immeubles – murs, toits, terrasses ou balcon – contribue à améliorer la qualité de vie, à diminuer la pollution, à renforcer les économies d’énergie (toits et parois protégés), à augmenter la biodiversité.

• Végétaliser des immeubles, participe à l’attractivité d’une ville notamment auprès des jeunes. Levier d’innovations techniques ? Émergence de nouveaux métiers ?

• Végétaliser des immeubles influe sur l’attractivité des entreprises impliquées au niveau de leur image dans le développement durable, de la qualité des espaces de travail et de repos pour les salariés.

 2020 – 2030 : à intégrer comme prérequis de la ville dans les cahiers des charges avant les mises en œuvre d’immeubles privés d’habitation et de bureaux.

Les couvertures d’ouvrages

Couvrir périphérique, RER B, A6a en végétalisant ces nouvelles surfaces, permet de gagner des m2 nature tout en remplissant les objectifs de limitation de la pollution et des nuisances sonores.

 2020 – 2030 : à intégrer comme prérequis de la ville dans les cahiers des charges avant les mises en œuvre.

GENTILLY à GAUCHE AUTREMENT – 04/2016

2016 –Assises de la ville

Vers une démocratie participative renforcée avec une participation citoyenne de plus en plus forte

L’exercice du droit des citoyens à la participation directe aux affaires de la Cité est le garant de la vie démocratique à l’échelle de la commune. Participer aux décisions, faire valoir son point de vue, faire en sorte que nos élus prennent réellement en compte les demandes des habitants, c’est être acteur dans sa ville. Partager l’information, c’est le garant de l’exercice de la démocratie participative. Informer les citoyens, c’est leur permettre de comprendre les enjeux, de décider en connaissance de cause.

Les Conseils de Quartier

A Gentilly, les Conseils de Quartier sont le lien entre les habitants et les élus. Leur existence constitue un réel apprentissage par les habitants, les élus et les services, de la démocratie participative, où chacun à son niveau peut participer à la vie sociale, culturelle et économique de son quartier.

A court terme il reste à :

  • Impliquer davantage les habitants du quartier. La jeunesse, les populations les plus modestes et/ou étrangères sont peu représentées dans ces conseils de quartier, avec l’organisation d’assemblées générales régulières ouvertes à tous. Il faut donc prendre des initiatives pour faire connaître les conseils de quartier et donner l’envie d’y participer avec des méthodes autres que l’appel à réunion classique. Ce peut être, par exemple, la réalisation d’un spectacle ludique sur ce que peut faire un conseil de quartier (avec des bénévoles encadrés par des professionnels locaux du théâtre) et le jouer dans tous les lieux conviviaux possibles des quartiers. Le porte à porte peut également être un outil très efficace quand il concerne directement la vie des gens.
  • Améliorer l’articulation entre cette instance de démocratie participative avec les institutions de la démocratie représentative (conseil municipal, maires-adjoints) et les différents services municipaux.
  • Les conseils de quartier doivent se doter d’outils de consultation (en utilisant les moyens numériques par exemple) leur permettant rapidement de mieux connaître les problèmes, les difficultés des habitants du quartier et leur avis sur une décision de la municipalité les concernant, un projet, des services publics ou une décision budgétaire importante. Consulter en amont des projets est essentiel. La consultation des habitants doit être systématique, elle doit être particulièrement élaborée pour ce qui structure la vie d’une ville : budget, plan local d’urbanisme, choix de politique sociale…
  • La charte des conseils de quartier doit être revue pour trouver un mode d’élection des conseils de quartier qui implique un nombre maximum d’habitants. Ce doit être un mode d’élection connu de tous : par exemple élection à partir d’une liste des habitants de plus de 16 ans du quartier, français et étrangers et/ou tirage au sort sur une liste de volontaires établie sur la base d’une consultation par internet suite à une assemblée générale.
  • Intégrer un représentant des associations du quartier au conseil du quartier,
  • Créer un conseil des jeunes du quartier afin qu’ils puissent intervenir sur des sujets les concernant.
  • Pour faire vivre cette démocratie continue il faut informer régulièrement sur la dynamique régionale dans laquelle s’inscrit la ville (Métropole du Grand Paris, Territoire) et sur les conséquences dans son développement propre.

Dans 15 ans :

  • Des conseils de quartiers dynamiques, régulièrement renouvelés et représentatifs sont connectés entre eux, ont accès à de nombreuses informations sur les programmes en cours dans la ville grâce à un outil de partage des données intuitif et simple d’utilisation.
  • Les élus partagent les éléments de travail et s’appuient sur les retours des conseils pour mettre en place les projets. Des réunions régulières sont organisées, elles s’appuient sur le travail collaboratif déjà effectué en ligne.

Le budget participatif.

La charte des conseils de quartier prévoit que ceux – ci doivent rendre un avis obligatoire avant le vote de chaque budget. Jusqu’alors, cet objectif ambitieux n’a pu être mis en oeuvre. Aujourd’hui, les conseils de quartier sont informés juste avant le vote du budget, mais ne participent pas aux choix. Ils n’ont pas suffisamment tôt les éléments pour donner un avis.

Récemment, la ville a proposé d’étudier la possibilité d’allouer un crédit d’investissement de 15000 € par an sur lequel chaque conseil de quartier déciderait de son utilisation pour un aménagement particulier. Plusieurs quartiers pourraient s’associer pour un projet plus vaste. Ce budget représente 10 % de l’ensemble du budget d’équipement.

A court terme il faudra :

  • Faire en sorte que les conseils de quartier puissent donner un avis effectif sur le budget, avec une participation des citoyens à toutes les étapes sur les choix à faire, leurs avis constituant un élément de l’arbitrage des élus. Ceci implique des réunions (et autres initiatives) bien amont du vote du budget (dès juin), avec un calendrier rigoureux et respecté. Ceci nécessite une information sur les alternatives possibles, pour pouvoir donner un réel avis.
  • En ce qui concerne le crédit d’investissement alloué aux quartiers, il faudra veiller à ce que la participation des citoyens soit la plus active possible dans l’élaboration de la liste des projets. Le choix définitif, après la validation de chacun des projets par les services techniques compétents de la ville, doit revenir à la population du quartier par un vote soit en assemblée générale, soit par consultation numérique.

Dans 15 ans :

  • L’ensemble du budget d’équipement de la ville est mis en œuvre avec la participation active des citoyens après validation d’un mode de fonctionnement démocratique.    
  • Le budget est une co-construction entre les citoyens et les élus. Des modalités d’arbitrage et de décision sont élaborées pour éviter tout paralysie. Des étapes intermédiaires peuvent (doivent) être prévues, comme la co-construction de certains budget spécifiques (budgets des écoles…).

Vers la gestion en commun d’équipements ou de services municipaux

de quartier.                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Le quartier, la commune est le champ idéal pour permettre une réappropriation par les citoyens eux-mêmes de la gestion d’un équipement ou d’un service, traditionnellement entre les mains d’un organisme privé ou d’une instance publique, municipale ou non.

Développer le goût du faire-ensemble, de la co-construction, c’est aussi accroître le sens du commun et du partage. Partage et co-gestion de l’espace public, valorisation de lieux en attente d’aménagement (jardin partagés, aires de jeux temporaires, …), convivialité (repas de quartier, fête des voisins) sont des facteurs du vivre ensemble.

A court terme :

Pour une ville toujours solidaire, avec des liens renforcés entre les habitants de toutes générations et de toute classe sociale, il faut sans cesse consolider et renouveler les outils de participation, être force de proposition, travailler avec des acteurs variés (associations, acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), travailleurs sociaux, acteurs de la cultures…) et s’appuyer sur les nouvelles technologies pour faire vivre cette implication dans la vie de la cité.

Dans 15 ans :

  • Un recensement des services ou des équipements (existants ou non) où l’implication citoyenne est possible et souhaitable a eu lieu : participation à la politique du logement, co -gestion de lieux appartenant à la municipalité en attente d’aménagement, autogestion de certains équipements, décorations de Noël autogérées sans dépenses de la ville, organisation de la gestion des déchets verts, gestion d’une recyclerie, …
  • Les citoyens sont plus activement impliqués dans la gestion et l’animation de services comme la sécurité, la propreté, le service de l’eau, les écoles, la circulation, l’aide aux élèves en difficulté, l’aide à l’emploi, etc… Lorsqu’il y a délégation de service public, la présence de citoyens dans les organes de contrôle est systématique.
  • Les citoyens participent fortement à la gestion de certains équipements : maison de quartier, maison de retraite, maison de santé, maison de la culture, service de transports municipaux, covoiturage, centrale d’achats groupés, jardin partagé, etc… Un équilibre est trouvé entre l’incontournable recours à des professionnels et la participation des citoyens.

                                               GENTILLY à GAUCHE AUTREMENT – 04 / 2016

2016 –Assises de la ville

La jeunesse : construire l’avenir

Constat :

La Ville n’est bien souvent plus suffisamment en contact direct avec ce public. Les jeunes fréquentent de moins en moins ses structures, qu’ils ne connaissent pas toujours.

Il n’est pas assez répondu à leurs attentes : on constate des métamorphoses de leurs désirs, de leurs besoins, au cours du temps, alors que les structures sont largement immobiles.

La communication est inadaptée face aux nouvelles formes utilisées par les jeunes.

Une image négative est souvent véhiculée, les réalisations positives des jeunes, fréquentes, ne sont pas mises en valeur.

  • Face à cela, réagissons pour créer des ponts entre la ville et la jeunesse, des ponts intergénérationnels qui réunissent tous les âges, faisons de notre jeunesse une richesse et mettons-la en avant !

Il est important de mettre l’accent sur la participation des jeunes à la démocratie participative : ateliers citoyenneté dans les écoles, le collège, mise en valeur des créations des jeunes, renforcement des initiatives autour de l’emploi, présence sur les lieux informels, participation active dans les temps forts de la ville, travail avec les lieux culturels, travail avec les associations sportives.

Plusieurs pistes d’action sont possibles :

  • Un conseil des jeunes

Ce serait un espace fait de réunions formelles et informelles où la jeunesse se réunirait et échangerait autour de ses besoins et serait force de proposition. Un minimum de budget attenant pourrait être nécessaire.

Qui : des jeunes de tous âges (16 à 25 ans), représentant les jeunes de tous les quartiers.

 L’objectif serait l’éducation à la citoyenneté, l’apprentissage des outils démocratiques.

  • Accompagner les jeunes dans leurs démarches

Beaucoup de jeunes, diplômés ou pas, rencontrent de nombreuses difficultés. Une amélioration pourrait être apportée via des tuteurs adultes issus de la ville.

 Ceci contribuerait aussi à créer davantage de cohésion entre les habitants de diverses générations de la ville.

  • Une maison des jeunes

Il s’agirait de réunir tous les lieux qui existent déjà : volonté de construire un lieu central dédié à la jeunesse au sens large (SMJ/ Cyberespace, PIJ, mission locale, etc…).

 Il faut favoriser les rencontres entre les jeunes, issus des différents quartiers, avec des parcours multiformes.

  • Modifier la communication

Ce public se reconnaît de moins en moins dans les médias classiques. Il est indispensable d’utiliser en particulier les réseaux sociaux pour s’adresser à eux.

 La communication est un enjeu considérable, entre jeunes, mais aussi entre la jeunesse et les autres générations.

  • Responsabilisation de jeunes

Ce pourrait être par exemple une prise en charge de la foulée gentilléenne par des jeunes volontaires, accompagnés par des adultes responsables (mairie et autres). Une incitation spécifique à être présent dans les conseils de quartier pourrait être développée.

 Se sentir responsable est une étape cruciale dans la construction d’une vie, favorisons toutes les occasions.

  • Construire des projets inter-quartiers

Les activités des jeunes, leur engagement dans les associations ou autre doivent être valorisés. Cela passe par des aides pour construire des projets, en particulier inter-quartiers. Les associations qui travaillent plus fortement sur les publics adolescents doivent être soutenues.

Les jeunes ont plein d’idées, il faut les aider à les concrétiser, dans le respect de leur autonomie.

GENTILLY à GAUCHE AUTREMENT – 04 / 2016

2016 –Assises de la ville

Vers une circulation apaisée dans Gentilly

La situation actuelle

Gentilly est une ville avec une forte présence de véhicules sur l’ensemble de son réseau (sans compter les autoroutes et le périphérique). C’est en particulier une ville de transit de véhicules au sein de la région parisienne, particulièrement sur certains axes (les voies départementales pour l’essentiel), mais avec des débordements sur tout le réseau à certains moments. C’est aussi une ville avec des rues en général assez étroites, ce qui rend en particulier difficile l’existence de trottoirs larges et l’implantation de pistes cyclables.

La demande d’une circulation apaisée est récurrente chez les habitants. Un premier plan de circulation a été élaboré en 2013 et a permis l’arrivée de premières zones 30 : rues Frérot et Marchand en centre – ville, rues de la Paix, Lafouge et Benoît Malon vers Arcueil, avec les aménagements et la signalisation nécessaires. L’intérêt d’aller vers une circulation apaisée est bien sûr une question de sécurité, de réduction du bruit et de la pollution, mais aussi d’améliorer fortement la cohabitation entre les différents modes de déplacement : piétons, cyclistes, deux roues motorisés, voitures, transports en commun. Aujourd’hui, il y a en particulier très peu de pistes cyclables.

Rappel des possibilités réglementaires aujourd’hui

En dehors des zones piétonnières, deux modes de circulation apaisée existent dans la réglementation française :

  • La zone 30. C’est une zone où la faible vitesse permet une cohabitation entre véhicules motorisés et vélos sur la même chaussée. La vitesse y est limitée à 30 pour tous types de véhicules. Les vélos circulent sur la chaussée, ce qui évite des aménagements spécifiques. En cas de sens unique, les vélos sont autorisés à circuler dans les deux sens, sauf décision contraire de l’autorité en charge. Les piétons peuvent traverser la voie en tout point, dès lors qu’ils sont à plus de 50 m du passage piéton le plus proche. Les piétons ne peuvent circuler sur la voie.
  • La zone 20 (dite zone de rencontre). Dans une telle zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée. Ils cohabitent avec tous les autres véhicules. Les piétons sont prioritaires par rapport à tous les véhicules, sauf les tramways. La vitesse à 20 permet cette cohabitation.

Aller vers une zone 30 quasi généralisée dès que possible

Notre proposition centrale est d’aller vers une zone 30 quasi – généralisée. Les seules exceptions pourraient concerner en partie les voies de desserte départementales (Paul Vaillant Couturier -PVC, Arcueil, Raspail…). La zone 30 serait cependant exigée sur certaines parties de ces voies, en fonction de la concertation (PVC autour du RER, Raspail en centre ville par exemple…).

Il est à noter que les questions de sécurité sur ces zones (double-sens pour les vélos…) sont largement expérimentées dans de nombreuses villes et ne doivent pas freiner l’initiative, à condition que toutes les mesures de signalisation soient respectées.

Des zones 20 pourraient être envisagées en fonction de la concertation (rue commerçante Frérot, proximité de certaines écoles, sortie du RER par exemple).

Les conditions de la généralisation d’une zone 30

Elles sont de plusieurs types :

  • Une concertation approfondie pour que la mise en place soit comprise et acceptée. Ceci peut s’étaler dans le temps au fur et à mesure de la mise en place, les zones existantes ayant valeur de pédagogie.
  • Une communication, une information explicative, doit être faite en amont et répétée.
  • Des rues aménagées font partie des obligations pour valider une zone 30. Ceci implique des dispositifs pour inciter au ralentissement (changements de sens de stationnement, chicanes…) et assurer la sécurité. Ceci implique en fait de repenser les rues concernées et donc de générer des coûts significatifs. C’est indispensable pour éviter toute question sur la sécurité. La mise en place ne pourra donc être que progressive, mais un calendrier doit être élaboré et respecté. Un horizon 2025 pour toute la ville pourrait être l’objectif, avec un quartier entier pour 2020.
  • La signalisation doit être de haute qualité, entretenue et cohérente.

Tout ceci a déjà été fait avec succès par exemple pour la rue Lafouge, c’est donc possible !

GENTILLY à GAUCHE AUTREMENT – 04 / 2016

2016 –Assises de la ville

Vers des maisons de retraite participatives

La situation actuelle

A Gentilly, il existe deux sortes de maison de retraite :

  • Le Sacré Cœur, une structure privée (associative) médicalisée.
  • Le foyer logement, géré par le CCAS, non médicalisé, qui offre des logements aux retraités, avec quelques services.

Les deux types d’accueil « classiques » nécessaires aux retraités existent donc. D’autres projets ont existé sans se concrétiser, en particulier dans le créneau des maisons de retraites « rentables », largement proposées par le privé aujourd’hui.

La situation à venir

L’augmentation de la population âgée est une tendance lourde. Il faut aussi distinguer des catégories au sein de cette population, des biens portants aux personnes en très grande difficulté. Il n’est pas possible d’en laisser la gestion au privé, que ce soit un business comme un autre. La gestion directement publique est possible, mais d’autres formes doivent se développer. La question n’est pas seulement de gérer cette population, mais aussi de lui permettre d’avoir une « utilité sociale », d’être active, participative. L’intergénérationnel est également capital.

Vers quoi aller à l’horizon 2030

Plusieurs pistes sont possibles (non exhaustif et à débattre) :

  • Développer toutes les formules d’habitat groupé, partagé et participatif. Ce sont des habitats où se retrouvent en proximité toutes les générations (actifs, retraités actifs, retraités dépendants, étudiants…). Ils sont gérés avec des formules d’autogestion, de solidarité. Des outils légaux commencent à exister, mais c’est d’abord une question de volonté commune, d’orientation politique. Les habitants sont impliqués dans une gestion participative, ils se rendent des services à tous : gardes d’enfants, assistance aux personnes âgées. Ceci ne doit pas exclure le recours à des services professionnels quand c’est incontournable (existence de retraités dépendants par exemple).
  • Avoir des habitats spécifiques aux retraités, avec des services professionnels, mais aussi une gestion participative : utilisation des compétences des plus jeunes, participation aux organes de gestion. Des expériences existent aussi avec la participation des proches consacrant quelques heures par mois à la maison de retraite, ce qui allège les coûts et renforce les liens de proximité.

Quelles que soient les formules, il faudra veiller à ne pas dériver vers des formes d’exploitation, proches du « marchand » classique.

                                               GENTILLY à GAUCHE AUTREMENT – 04 / 2016